Témoignage de Xavier Séclier, Fils de la Charité,
extrait du site Internet de la congrégation
Mes amis, le savent bien, quand je parle de la vie religieuse j’aime à citer cette phrase pleine de… piquant de François Marty, l’ancien archevêque de Paris, qui disait que la vie religieuse est « le poil à gratter qui empêche l’Église de s’endormir ». C’est une définition qui me plaît beaucoup et que je tente de rendre tous les jours plus concrète dans mon existence de Fils de la Charité.
Le religieux n’a pas à être l’homme des autoroutes, des grandes voies de communication bien éclairées, il a le devoir d’être celui qui prend les routes de campagne - non pas parce qu’elles sont plus belles mais - parce qu’elles sont souvent le lieu où il rencontre une humanité cachée, une humanité blessée que l’on a marginalisée. Le religieux est celui qui ose s’aventurer sur des voies que certains qualifient de « sans intérêt», de garages, des voies inutiles car non rentables. Le religieux à cette mission de découvreur en allant rencontrer les gens qui sont les plus éloignés des grands axes de notre monde moderne et prouver comme le dira le P. Anizan que dans ce peuple « brille la flamme de la charité » et que « quels que soient ses écarts, il peut être sauvé ».
Le religieux, c’est celui qui par souci de rassembler toutes les brebis du troupeau, va s’assurer avec anxiété, à la lueur d’une bougie que personne n’a été oubliée. Si tel est le cas, il se chargera de soigner la brebis blessée et de la ramener dans le troupeau sans la juger, lui montrant toute la tendresse de Dieu pour elle.
Une chose est sûre un certain nombre de nos contemporains vivent « comme si Dieu n’existait pas ». Nous religieux vivons (ou tentons de vivre) de telle manière que le doute ne soit plus permis. Car notre vie n’aurait pas de sens si Dieu n’existait pas. En cela, nous sommes ce signe toujours décalé de la présence de Dieu dans notre monde.