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Le Prix Nobel de la Paix 2018 décerné à Nadia Murad et Denis Mukwege

Ces deux personnalités combattent, depuis des années, l’emploi des violences sexuelles comme « armes de guerre » dans les conflits.
Publié le 09/10/2018

Prix Nobel de la Paix : les médias du Vatican saluent les lauréats

La jeune Nadia Murad avait rencontré le pape François

Le comité norvégien pour le prix Nobel de la paix a remis cette prestigieuse reconnaissance à Nadia Murad, jeune militante irakienne des droits de l’homme, et à Denis Mukwege, médecin gynécologue congolais, « pour leurs efforts visant à mettre fin à l’utilisation de la violence sexuelle comme arme de guerre et conflit armé », ce 5 octobre 2018 à Oslo, en Norvège, indique Vatican News en italien.

Lauréate du prix Sakharov 2016, au Parlement européen, pour les défenseurs des droits de l’homme, Nadia Murad est ambassadrice de bonne volonté de l’Office des Nations Unies pour la lutte contre la drogue et le crime (ONUDC) pour la dignité des survivants de la traite des êtres humains.

Cette jeune femme yézidie de 23 ans, qui a survécu au trafic de Daech, a pu saluer le pape François à l’occasion de l’audience générale le 3 mai 2017. Nadia a raconté au pape l’histoire de son enlèvement dans le village de Kocho, dans le nord de l’Irak, le 3 août 2014. Ce jour même elle a vu mourir ses six frères et sa mère. Envoyée avec deux sœurs à Mossoul, Nadia a subi toutes sortes d’abus jusqu’à ce qu’elle soit vendue plusieurs fois comme esclave. Au bout de trois mois, elle a réussi à fuir.

Depuis lors, la jeune femme a courageusement dénoncé les atrocités perpétrées contre son peuple, menant « une bataille pour que plus personne ne subisse une telle violence et ne soit traitée comme une bête ».

Malgré tant de souffrances, Nadia Murad n’a pas perdu sa foi : « Plus le mal me touchait plus je retrouvais en moi tous les enseignements de ma mère et de mon peuple, mais surtout la force de Dieu qui ne m’a jamais abandonné, a-t-elle dit dans une interview à Vatican News en 2016. Plus le mal me touchait, plus je trouvais le bien en moi … »

Denis Mukwege, « refuser la violence »

Le deuxième lauréat du prix Nobel de la paix, le médecin congolais Denis Mukwege, est également lauréat du prix Sakharov au Parlement européen (2014). « Dans un monde d’inversion des valeurs, refuser la violence, c’est être dissident », a-t-il déclaré en novembre 2014, au moment de la remise du prix.

À l’hôpital Panzi de Bukavu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo, Denis Mukwege a aidé des milliers de femmes violées dans ce qu’il appelle « une situation formelle ni de guerre ni de paix, mais d’authentique impunité ».

Source : Vatican News – Marina Droujininas, 05/10/18