Les obsèques du P. Jean Déchet, 104 ans, ont été célébrées samedi 2 février 2019 en l'église St-André de Bobigny — Diocèse de Saint-Denis-en-France

Aller au contenu. | Aller à la navigation

Outils personnels

Diocèse de Saint-Denis-en-France
menu
menu
  • dscf6364-ok.jpg
Actions sur le document

Les obsèques du P. Jean Déchet, 104 ans, ont été célébrées samedi 2 février 2019 en l'église St-André de Bobigny

Témoignages...
Publié le 05/02/2019

Jean Déchet (25 novembre 1914 - 28 janvier 2019) repose au cimetière communal de Bobigny, dans un caveau réservé aux prêtres.

Lire la biographie préparée par la Mission de France
 

  
Voir l'album photos
 

Message de Yvonne D'Henry, Présidente du Mouvement de la Paix aux comités de Bobigny et Drancy

Pour ce jour de recueillement, j'ai souhaité rappeler à tous ce que Jean représentait pour moi : un homme chaleureux, juste et profondément humain. Par ses écrits dans les éditos de notre journal du Comité local du Mouvement de la paix, je souhaiterais partager avec vous quelques phrases qui sont hélas encore aujourd’hui d'actualité. 

Jean était un grand rêveur pour la Paix, mais aussi un grand diffuseur de valeur de Paix à travers ses connaissances et sa façon de s'exprimer. Il nous faisait partager en 2006 quelques lignes du poète Jean Debruynne : « Les chemins de la Paix sont les chemins de l'impossible. Les chemins de la Paix sont jusqu'à ce que l'impossible devienne possible. Les chemins de la Paix sont des chemins de pèlerins, des chemins de marcheurs de l'impossible. Ils refusent de s'arrêter, de renoncer à faire demi-tour parce qu'ils refusent toujours de désespérer. Les chemins de la Paix sont des chemins de départ et non des chemins d'arrivée ».

Avec eux, disait-il partout, il y a des hommes et des femmes qui prennent le chemin de la Paix. Déjà en 2001, il nous disait en regardant un dessin de Picasso « la colombe nait dans le rêve de ce couple jeune et beau ».

Une colombe de la paix dans le couple, les foyers, dans notre Europe, dans les Balkans en Tchétchénie, chez les Palestiniens et Israéliens, en Afrique où tant d'Etats sont déstabilisés. Est-ce trop demander de rêver à la paix ?

Il donnait quelques exemples des moments où l'on a rêvé de Paix, de justice de partage. En exemple, il donnait le programme du Conseil national de la résistance, les avancées de l'ONU par la déclaration officielle de septembre 2001 « L'ONU engage tous les Etats membres, l'organisme des Nations Unies, les organisations régionales et non gouvernementales et les particuliers à célébrer comme il convient la journée internationale de la Paix. Jean nous demandait d'être un relais de cette initiative, les Déclarations des Droits de l'Homme, du Droit des enfants, du Droit des femmes, mais on est loin du compte, disait-il.

Jean était aussi un éducateur de Paix ; il écrivait dans un autre journal : chaque jour les nouvelles regorgent de violences et d'exactions... Et la paix dans tout cela ?

La culture de Paix existe. Il y a des écoles où enfants juifs et palestiniens étudient ensemble. En Israël, il y a un Mouvement de la Paix maintenant. Des Palestiniens bien décidés à bâtir leur Etat dans la justice.

Pour nous, il est facile de lancer des appels pour la Paix, la justice, le pardon. Mais ne faut-il pas commencer en nous-même la culture de la Paix ?

La culture de la Paix commence par la maitrise de nos instincts et par la réflexion avec les amis de la Paix, de la justice pour aboutir enfin au respect de chacun. J'aurai lu beaucoup de textes de Jean sur la Paix.

Je m'arrête aujourd’hui en le saluant pour tout ce qu’il m'a apporté par ses connaissances ; se souvenir qu’il a su partager, surtout son amitié qu'il a eu la gentillesse de m'accorder Souvenons-nous de cet homme qui nous a aidés à trouver ce chemin de la Paix.

Courriel du Mouvement de la Paix / Comité de Bobigny