Retour sur la visite pastorale de notre évêque à l’hôpital Delafontaine — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Retour sur la visite pastorale de notre évêque à l’hôpital Delafontaine

La Pastorale de la santé du diocèse de Saint-Denis a programmé plusieurs rencontres de notre évêque, Mgr Pascal Delannoy, auprès du monde de la santé, dans le département de Seine-Saint-Denis.
Publié le 31/03/2022

Le 7 mars dernier, la visite pastorale était destinée à découvrir l’hôpital Delafontaine à Saint-Denis.

Notre évêque était accompagné de Marie-Noëlle Mary, responsable de la Pastorale de la santé au niveau diocésain, du p. Jean-Christophe Helbecque, recteur de la basilique cathédrale Saint-Denis, et de Nadia Gilloz, responsable de l’aumônerie catholique de l’hôpital.

La rencontre a débuté par un temps avec le directeur, M. Jean Pinson, qui a présenté les différents sites du Centre hospitalier de Saint-Denis : l’hôpital Delafontaine, que nous avons visité ; et l’hôpital Casanova, également à Saint-Denis. Chacun possède ses spécialités ; à Delafontaine : médecine interne, maternité (4700 naissances en 2019), pédiatrie... Et à Casanova : gériatrie et addictologie notamment.

Le directeur nous a confié qu’il avait la chance de diriger un hôpital qui avait encore les moyens de se projeter dans l’avenir et de moderniser ses services et d’en créer de nouveaux : ainsi pour un service de pédopsychiatrie.

Ces deux hôpitaux sont les seuls hôpitaux publics de Saint-Denis. Les équipes de soignants ont donc bien conscience que, étant le seul hôpital public sur la ville de Saint-Denis, les personnes prises en charges sont de toutes origines et de toutes situations. Mais cela n’entame pas leur motivation professionnelle, au contraire ! Les personnels de l’hôpital y voient un vrai sens à leur mission de « soignants ».

Le directeur est revenu également sur les conséquences de la pandémie depuis deux ans dans son hôpital. Les chiffres sont impressionnants : l’hôpital est passé de 4 à 5 décès par semaine à 8 à 10 décès par jour pendant la pendant la première vague ! 200 « lits covid » ont été créés en quelques jours au début de la pandémie. Les personnels ont fait preuve d’énormément de solidarité et sortis de leur activité courante pour faire face à cette situation inédite.

Une cellule de soutien psychologique a été mise en place, pour les personnels comme pour les patients (création d’une ligne téléphonique dédiée, visite dans les services)…

Même si l’impact de la crise sanitaire est moins fort aujourd’hui à l’hôpital, le directeur de Delafontaine pense que ses conséquences s’en ressentiront encore à moyen et long terme. Même si les équipes ont toutes bien réagi et se sont investies, le risque d’une décompensation est réel, avec une fatigue physique et mentale forte. Si l’hôpital ne connaissait pas de pénurie de personnel avant la crise, il a dû faire face à un absentéisme important (lié au covid mais aussi à la peur du covid, surtout pendant la première vague) et à beaucoup de départs non renouvelés.

Puis la visite s’est poursuivie par une déambulation dans plusieurs services de l’hôpital.

Le témoignage des personnels soignants a été très touchant ; ils sont revenus notamment sur la crise sanitaire qu’ils vivent depuis deux ans et sur les bouleversements que cela avait produit dans leurs services : ainsi, un service a accueilli pendant la première vague les patients « non-covid » des autres services, pour pouvoir créer ailleurs des « unités covid » pendant cette période. 

De jeunes aides-soignantes nous ont confié qu’elles étaient arrivées dans leur service juste avant le début de la crise sanitaire ; mais qu’elles s’étaient d’autant plus vite adaptées quand il avait fallu bouleverser l’organisation de chaque service pour faire face à la pandémie.

Au sein du service de neurologie, une aide-soignante, qui était en train de réciter le chapelet pendant sa pause, est venue rencontrer Mgr Delannoy. Elle nous a confié ses doutes au quotidien sur son métier, avec son lot de difficultés humaines, la précarité des patients notamment en neurologie ; mais aussi sa joie de pouvoir être ainsi au service des autres.

Notre évêque a également pu rencontrer quelques patients dans les services.

La visite pastorale auprès du monde de la santé menée par notre évêque dans le diocèse n’est pas terminée ; elle se poursuivra par un déplacement à l’hôpital Jean-Verdier de Bondy et l’hôpital Avicenne de Bobigny, deux rencontres prévues initialement en janvier dernier mais qui avaient dû être reportées en raison du contexte sanitaire.

En savoir plus sur la pastorale de la santé du diocèse de Saint-Denis