« Tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde » — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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« Tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde »

Homélie de Mgr Pascal Delannoy pour la fête du Baptême du Seigneur et la célébration de l’entrée en catéchuménat à la paroisse St Martin de Sevran.
Publié le 12/01/2015

Faut-il le rappeler ? Jean-Baptiste proposait dans le désert un baptême de conversion. Tous ceux qui, sincèrement, souhaitaient abandonner les chemins du mal et du péché pouvaient être baptisés. Il va de soi que le Christ, fils de Dieu, n’était pas concerné par ce baptême et pourtant, nous le savons par l’évangéliste Matthieu, il le sollicitera. Le Christ demande à recevoir le baptême pour montrer à tous qu’il est solidaire des hommes pécheurs qu’il est venu sauver. Ce salut, le Christ l’offrira en donnant sa vie, en mourant sur une croix pour que nous ayons la vie éternelle. Vous réalisez donc, chers amis catéchumènes, l’importance du signe de croix que j’ai tracé sur vos fronts. Il signifie non seulement que vous êtes aimés par le Christ, mais que celui-ci vous offre le salut en vous rendant participants de la vie divine, une vie éternelle. Cette vie nouvelle vous la recevrez au jour de votre baptême.

Chers catéchumènes, tous ceux qui vous entourent ce matin le savent. Celui qui, par le baptême, entre dans la vie nouvelle proposée par le Christ est appelé à vivre autrement. Il est appelé à vivre comme le Christ ! Cela nous le signifions au jour du baptême en remettant au nouveau baptisé un cierge allumé et en le revêtant d’un vêtement blanc. Quelles que soient les difficultés et les épreuves, le disciple du Christ est appelé à aimer Dieu et son prochain, c’est là sa mission. Mais il est vrai que cette mission peut-être durement questionnée par les événements de la vie. En effet, devant la brutalité, la barbarie, la violence aveugle que nous avons connues au cours de ces derniers jours, nous pouvons légitiment nous interroger : la fraternité, le dialogue, le respect ont-ils encore quelques chances de se frayer un chemin ?

C’est là le piège que nous tendent les extrémistes de tous bords ! Par leurs actes de terreur ils veulent semer au plus profond de nos coeurs le doute, la méfiance, la peur, le rejet de l’autre. Ils veulent ainsi favoriser un communautarisme qui soit porteur de haine et de violence. Allons-nous tomber dans ce piège en laissant le poison de la méfiance et de la peur gagner nos coeurs ? Allons-nous tomber dans ce piège en nous repliant sur nous mêmes ? Pour lutter contre ces tentations il nous est bon d’écouter à nouveau l’apôtre Jean qui, dans la deuxième lecture de ce jour, nous adressait ces quelques mots :

« Car tel est l’amour de Dieu : garder ses commandements : et ses commandements ne sont pas un fardeau, puisque tout être qui est né de Dieu est vainqueur du monde. Or la victoire remportée sur le monde, c’est notre foi. Qui donc est vainqueur du monde ? N’est ce pas celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ? » (1ère lettre de St Jean 5, 3-5).

En ce dimanche prenons vraiment le temps d’accueillir cette parole de l’apôtre Jean: nous serons vainqueurs de la méfiance,de la peur, de la haine parce que nous croyons que Jésus est le Fils de Dieu et qu’il a vaincu la mort !

Pour que nous poursuivions les chemins de la rencontre, du dialogue, de la fraternité il est nécessaire de nous tourner vers Dieu afin de lui confier nos doutes, nos questions et nos peurs. Il est bon de nous tourner vers Dieu afin que l’Esprit Saint lui même vienne au secours de notre faiblesse. C’est là le sens du jeûne qui vous sera proposé la semaine prochaine. Se priver de nourriture, le temps d’un repas, pour manifester que nous avons faim de paix et d’amour ! Se priver de nourriture pour dire à Dieu qu’il est le seul à pouvoir combler notre soif d’amour, de paix et de fraternité ! Alors au plus profond de nous-mêmes puissions-nous à nouveau entendre cette parole : « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie » (St Marc1, 11). Amen.

+ Pascal Delannoy
Evêque de Saint-Denis-en-France

 

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