Au lendemain de son arrivée au Mexique, le pape François a rencontré les autorités samedi 13 février en promouvant auprès des responsables politiques la recherche du bien commun et le respect de la dignité humaine : « L'expérience nous montre que chaque fois que nous cherchons la voie du privilège ou du bénéfice de quelques-uns au détriment du bien général, tôt ou tard, la vie en société devient un terrain fertile pour la corruption, le narcotrafic, l'exclusion des cultures différentes, la violence, y compris pour le trafic de personnes, la séquestration et la mort, causant la souffrance et freinant le développement. »
Lors de sa rencontre avec les évêques, ce même jour, François a appelé les pasteurs du peuple mexicain, réunis en la cathédrale de Mexico, à se préserver de la mondanité et de la corruption : « Veillez à ce que vos regards ne soient pas obscurcis par les pénombres du brouillard de la mondanité. Ne vous laissez pas corrompre par le matérialisme trivial ni par les illusions séductrices des accords en dessous de table... Ne vous laissez pas entraîner par les rumeurs et les médisances. Introduisez vos prêtres dans cette compréhension du ministère sacré. »
Au cours de sa visite à Ecatepec qui a donné lieu à une messe dans cette ville connue pour une forte criminalité, le Saint-Père a appelé la population à lutter et à s’engager pour libérer la société des souffrances et des problèmes qui l’affectent en rappelant que le Carême est un temps de conversion « pour démasquer les grandes formes de tentation ».
Alors qu’il visitait l’hôpital pédiatrique Federico Gomez de Mexico qui accueille des enfants pauvres souffrant de cancer ou de graves malformations congénitales, le pape François s’est montré particulièrement touché en s’adressant aux enfants, à leur famille et au personnel médical : « Franchir cette porte et voir vos yeux, vos sourires, vos visages, a suscité l'envie de dire merci. Merci pour la tendresse que vous manifestez en me recevant, merci de voir la tendresse avec laquelle on vous soigne et on vous accompagne. Merci pour l'effort de tous ceux qui font du mieux possible pour que vous puissiez récupérer rapidement. »
La journée du lundi 15 février a ensuite été marquée par la messe célébrée avec les communautés indigènes du Chiapas suivie d’un déjeuner avec les représentants de ces peuples. Dans son homélie, François a souligné la valeur de la culture et des traditions des peuples indigènes : « Nous ne pouvons plus faire la sourde oreille face à l’une des plus grandes crises environnementales de l’histoire. En cela, vous avez beaucoup de choses à nous enseigner, à enseigner à l’humanité. Vos peuples, comme l’ont reconnu les Évêques de l’Amérique Latine, savent entrer en relation, d’une manière harmonieuse, avec la nature qu’ils respectent comme source de subsistance, maison commune et autel du partage humain. »
Programme du voyage du Pape François au Mexique
Discours aux autorités, à la société civile et au corps diplomatique
Le discours du Saint-Père aux évêques
Discours du Saint-Père lors de la visite de l'hôpital Federico Gomez
Homélie du pape François lors de la messe avec les communautés indigènes du Chiapas