Conférence sur la fin de vie "Tout Homme est une histoire sacrée", vendredi 9 décembre, au soir — Diocèse de Saint-Denis-en-France

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Conférence sur la fin de vie "Tout Homme est une histoire sacrée", vendredi 9 décembre, au soir

Réfléchissons ensemble sur la fin de vie, lors de cette conférence animée par des experts du monde médical, et qui sera suivie par un temps d'échange avec le public.
  • Quand

    le 09/12/2022 de 20h30 à 22h30

  • Maison diocésaine Guy Deroubaix - 6 avenue Pasteur, 93140 Bondy

  • Participants

    Ouvert à tous.
    Libre participation.

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AVANT CETTE SOIRÉE SUR LA FIN DE VIE : QUELQUES ÉLÉMENTS DE RÉFLEXION ÉTHIQUE

Nous vivons, c’est banal de le dire, une accélération du temps de l’histoire humaine. Accélération fantastique puisque les plus anciens parmi nous ont connu le développement des techniques médicales dans tous les domaines.

Généralement, ce que l’on appelle «  le progrès » se RENCONTRE dans toute la matérialité de nos vies : information, déplacement, exploration de notre planète, satellites, médecine etc.. Dans le domaine des sciences de la vie et en particulier la médecine, le développement humain a permis de prolonger très nettement l’âge et même le grand âge de nos anciens. Dans le même temps, ces nouveaux progrès de la science ont rendu possibles les massacres des guerres et les longues cohortes de blessés graves. Les innombrables blessures corporelles qui décimaient ceux qui ne mourraient pas d’emblée devaient être soignées et prises en charge au plutôt. Petit à petit, les soignants apprenaient à faire des prouesses dans le soin ;  les guerres terminées ( ?) les équipes médico-chirurgicales avaient acquis l’expérience pour prendre en charge les graves atteintes des blessures et des maladies des civils.

Les capacités des équipes soignantes augmentaient sans cesse, et il en était de même pour tout ce qui allait petit à petit devenir des spécialités médicales ! Mais le défi du soin a bientôt connu la limite, des « laissés pour compte » :  ceci fut le cas pour les malades médico-chirurgicaux, les suites d’accident neurologique dévastateur, les accidents, etc…

Comment prendre en charge ces patients au seuil de la mort ? En grande partie, grâce aux appareillages (respirateurs, pacemaker, et à l’impressionnante ascension des connaissances etc…). Malgré les progrès de la réanimation, certains patients entraient dans un coma plus ou moins profond  ; s’il n’y avait plus de signes de vie on laissait ces patients partir vers leur mort naturelle. Malgré les efforts, on était allé au bout de ce que l’on savait faire.

Aujourd’hui c’est nettement différent : les appareillages devenus hyper-sophistiqués se substituent mieux aux organes du patient, la tolérance organique d’une vie artificiellement entretenue augmente. Pour autant, la guérison n’est pas forcément au rendez-vous.

Ou encore, certaines maladies résistent à tout traitement connu et la maladie ne régresse pas, voire progresse, s’accompagnant fréquemment d’intenses souffrances psychologiques, neurologiques. Le patient s’enfonce dans un coma devant lequel la médecine reste impuissante. Devant cette impasse, dans laquelle l’espérance tend vers zéro, même avec la meilleure prise en charge palliative et un accompagnement optimal du patient., l’espace de vie inexorablement se rétrécit. 

C’est devant cette évolution que certain(e)s ont proposé d’abréger (euthanasie) ou d’aider le patient lui-même à abréger les souffrances et une vie sans espérance raisonnable (suicide assisté). Ce sont là des situations d’échec déchirantes pour le malade, sa famille et le corps soignant. Au cours de cette soirée consacrée à la fin de vie, nous essaierons de nous informer et de confronter nos points de vue.

 

Claude Scheuble, médecin cardiologue et coordinateur du groupe de réflexion "Ethique et Société"